Le Bioécoblogue
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Doradille des murailles
(Asplenium ruta-muraria)
La doradille des murailles, aussi nommée rue des murailles ou encore wall rue en anglais, est une petite fougère de la famille des aspléniacées, ne mesurant pas plus de 3 à 9 cm de longueur. Ses frondes (qui correspondent en quelque sorte à ses feuilles) vont persister pendant l’hiver, alors que les nouvelles frondes émergeront en juin. Comme les autres fougères, elle se reproduit à l’aide de sores, qui sont en fait les fruits des fougères, c’est-à-dire, dans ce cas-ci, de petits sacs de couleur sombre retrouvés sous les feuilles (voir la deuxième image) et qui sont remplis de spores qui se disperseront grâce au vent. On retrouve la doradille des murailles dans les anfractuosités d’escarpements rocheux, à des endroits semi-ombragés dans les forêts dominées par le thuya occidental, le chêne rouge, l’érable à sucre et l’ostryer de Virginie.
En Amérique du Nord, son aire de répartition s’étend au sud jusqu’en Alabama et atteint sa limite nordique à l’extrême sud du Québec. Au Québec, il n’y a que trois populations de doradilles des murailles, toutes répertoriées en Montérégie, près de la frontière américaine. Pour l’une de ces populations, la dernière mention d’occurrence remonte à plus de 25 ans; il s’agit donc d’une mention historique et il est possible que cette population soit aujourd’hui disparue. En ce qui concerne les deux autres populations, leur effectif très faible, soit moins de 100 individus, les rend extrêmement vulnérables à différentes perturbations, comme le piétinement ou la cueillette. Néanmoins, ces deux populations sont relativement protégées de telles perturbations puisque l’une d’elles est très difficile d’accès, alors que l’autre est située en partie sur la propriété privée d’un organisme de conservation. Cette espèce est désignée menacée au Québec depuis 2005.
Vous avez envie d’en apprendre davantage sur la doradille des murailles? Vous pouvez consulter la page du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et de la Lutte aux Changements Climatiques (MDDELCC), de laquelle sont tirées la majorité des informations ci-dessus.
Si vous croyez avoir aperçu cette espèce, il est important de rapporter votre observation au centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, afin d’assurer un suivi adéquat et actuel de l’espèce.
Les photographies proviennent du site suivant :
