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Petit blongios (Ixobrychus exilis) 

 

Immobile, le bec pointé vers le ciel, le petit blongios (least bittern en anglais) est un spécialiste du camouflage! Il fait partie de la famille des ardéidés, comme les hérons, dont il est d’ailleurs le plus petit représentant en Amérique du Nord. Il fait aussi partie de la sous-famille des botaurinés, comme les butors. On le nommait jadis petit butor, et bien que sa forme et ses mœurs discrètes soient effectivement semblables à celles du butor d’Amérique, on le distingue néanmoins par son plumage plus coloré et sa taille effectivement plus petite. Avec un poids moyen de 80 g, le petit blongios est à peine plus gros qu’un merle d’Amérique!

 

Les principaux prédateurs des adultes sont les tortues serpentines et les rapaces, alors que les prédateurs des œufs et des oisillons incluent aussi les serpents, les corvidés, les ratons-laveurs, les visons d’Amérique et les hérons, y compris les petits blongios! Ses principales proies demeurent cependant les petits poissons et les invertébrés benthiques, qu’il chasse dans les zones d’eau libre des marais. Pour sa nidification, il sélectionnera d’ailleurs des marais où le niveau d’eau est relativement stable et où l’on retrouve des plantes émergentes, comme des quenouilles. Fait intéressant, la présence d’un nid de petit blongios dans un marais est reconnue comme étant un indicateur de la qualité du plan d’eau en question.

 

La population québécoise est estimée entre 200 et 300 couples, qui se retrouvent de façon très localisée le long de la rivière des Outaouais et de la rivière Richelieu, ainsi que le long du Fleuve Saint-Laurent, en amont de Québec jusqu’aux environs du Lac St-Pierre. En hiver, il migre vers les côtes du Golfe du Mexique. La destruction et la dégradation des milieux humides est vraisemblablement la principale menace pesant sur cette espèce. La diminution de la qualité de l’eau dans plusieurs marais, incluant la pollution par les pesticides, ainsi que la présence de plantes envahissantes sont d’autres facteurs probablement limitatifs pour le rétablissement de l’espèce.

 

Le petit blongios est désigné vulnérable au Québec depuis 2009. Il est aussi protégé en vertu de la loi sur les oiseaux migrateurs depuis 1994. Afin de maintenir les populations de petit blongios et de plusieurs autres espèces d’oiseaux aquatiques, des mesures de protection des milieux humides ont été entreprises par le Plan Nord-Américain de gestion de la sauvagine ainsi que par plusieurs autres organismes non-gouvernementaux, par exemple Habitat faunique Canada, Canards Illimités Canada et Conservation de la Nature Canada.

 

N’oubliez pas, si vous croyez avoir aperçu cette espèce, il est important de rapporter votre observation au centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, afin d’assurer un suivi adéquat et actuel de l’espèce.

 

Si vous avez envie d’en savoir davantage sur le petit blongios, vous pouvez consulter la page du Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) de laquelle sont tirées plusieurs des informations ci-dessus.

 

Les photographies proviennent des sites suivants:

http://www.pierregphotographie.com/portfolio/faune/

http://www.birdspix.com/north-america/bitterns-herons-and-allies-ardeidae/bitterns-bitterns-herons-and-allies-ardeidae/least-bittern

 

Autre référence:

COSEPAC, 2009. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur le Petit Blongios (Ixobrychus exilis) au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa, 42 p.

 

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