À quoi servent les agents de protection de la faune?
par: Valérie Saucier
révisé par: Marie-Audrey Nadeau Fortin et Patricia Bolduc
«Le coût de la protection du milieu naturel est beaucoup plus faible que le coût de sa reconstitution. La défense de la nature est rentable pour la nation. » - Philippe St Marc / Socialisation de la Nature
Les agents de protection de la faune, autrefois garde-chasse ou garde-pêche, servent à garder un équilibre entre les humains, la faune et l’habitat de la faune. C’est dans le but de maintenir les populations fauniques à des niveaux soutenables que les agents de protection de la faune sont responsables de l’application des lois sur la conservation des espèces fauniques et la protection de leurs habitats. Dans le but de garder cet équilibre fragile entre humains et faune, l’agent de protection de la faune a trois principaux mandats par lesquels il va protéger les habitats fauniques et la faune, éduquer la population et prévenir les abus :
1) La protection des habitats fauniques
Une des plus grande menace à la survie de la faune est la destruction ou fragmentation de son habitat. Lorsqu’un habitat est détruit ou dégradé, la faune et la flore ainsi que d’autres organismes n’ont plus d’endroit où aller et finissent souvent par mourir. La perte et la fragmentation d’habitat posent plusieurs menaces à la survie de la faune et ces dernières seront discutées dans un prochain billet (Pourquoi protéger la faune et ses habitats?).
2) La protection de certaines espèces vulnérables
Les espèces vulnérables ou menacées (voir notre section sur ces espèces à découvrir) sont des espèces qui ont une répartition très limitée, qui n’ont seulement qu’une ou quelques populations à travers le territoire, des espèces dont la population est de petite taille ou en fort déclin. Ces espèces sont souvent victimes de la destruction ou fragmentation de leur habitat ou encore de surexploitation. D’autres caractéristiques contribuent aussi à rendre les espèces vulnérables ou menacées comme une forte taille (plus l’animal est gros, plus il sera visible) ou des espèces qui nécessitent des conditions d’habitat bien particulières.
3) La lutte au braconnage
Une autre menace à la survie de la faune est la surexploitation. Depuis toujours, les humains chassent et pêchent les ressources dont ils ont besoin pour survivre. Par contre, les populations humaines ont grandement augmenté et notre utilisation des ressources se fait maintenant sans compter. C’est pourquoi la lutte au braconnage est d’autant plus importante qu’elle vise à réduire les risques de prélèvement abusif. Chaque année, les agents de protection de la faune constatent environ 7000 infractions. Ces infractions sont par exemple :
La chasse de nuit
La possession de gibier ou de poissons dépassant les limites permises en termes de taille ou de quantité
(les prises saisies sont remises à des organismes de bienfaisance qui les distribuent aux moins favorisés de la société).
Chasse, pêche ou piégeage en temps interdit
Pour aider les agents de la faune à la lutte au braconnage, le laboratoire d’expertise biolégale établit une preuve scientifique qui permet de relier les indices à un site de braconnage. Ainsi, les agents de la faune peuvent compléter leur enquête et déterminer les chefs d’accusation. Infoman a d’ailleurs fait un reportage sur le laboratoire d’expertise biolégale. Vous pouvez le visionner ici : http://ici.exploratv.ca/videos/csi-faune
Tout citoyen peut aider à la lutte au braconnage en signalant des actes suspects à la ligne S.O.S. braconnage au 1-800-463-2191