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Qualifier la santé de l'environnement par les espèces indicatrices

«Intuition. Cette faculté prodigieuse à saisir les indices les plus subtils, ceux que personne n'aperçoit.» - Jean-Claude Lalanne-Cassou, On a tué Charles Perrault


De la bonne musique dans les oreilles, un petit café à mes côtés, j’ai eu envie de vous parler du deuxième choix que vous avez fait lors du petit sondage facebook: Les espèces indicatrices.


Les espèces, qu’elles soient bactériennes, fongiques, végétales, animales sont utilisés depuis longtemps pour témoigner d’un changement dans l’environnement. L’exemple le plus simple serait l’apparition de moisissure, un champignon, témoignant d’une fuite d’eau dans le mur, d’une mauvaise circulation de l’air ou d’une trop grande humidité.


Donc, une espèce indicatrice c’est une espèce qui donne une idée des conditions de l’écosystème. Comment? Par la tolérance de l’espèce aux conditions environnantes ou aux composés chimiques. Parce qu’on utilise ces espèces comme indicateurs, elles sont aussi appelées bioindicateurs, tout simplement.


Certaines espèces indicatrices sont tellement sensibles qu’elles sont même utilisées pour remplacer les équipements trop dispendieux pour qualifier la qualité de l’air et de l’eau. Pour vous donner une idée des espèces qualifiées d’indicatrices, je vous ai fait une petite liste pour la celles qui qualifie la qualité de l’air et celles pour la qualité de l’eau.


Espèces indicatrices de la qualité de l’air

  • Les lichens: Ils sont utilisés en forêt et en ville. Ils peuvent absorber des composés

chimiques comme des polluants ou des fongicides retrouvés dans l’air et dans la pluie. Parce qu'une trop grande concentration en composés chimiques tuent les lichens, leur distribution et leur abondance est un bon indicateur de régions contaminées.

  • Les bryophytes (mousses): Elles peuvent absorber des composés métalliques et radioactifs.

  • Le trèfle et le tabac: Ils peuvent indiquer de trop fortes concentration en ozone.

  • L’abeille: Elle peut absorber des métaux lourds et les BPC (Polychlorobiphényles).


Espèces indicatrices de la qualité de l’eau

  • Les mollusques (ex: moules): Parce qu’ils filtrent l’eau pour s’alimenter, ils retiennent des composés chimiques toxiques comme des métaux lourds ou des pesticides dans leurs tissus.

  • Les amphibiens: Ils reflètent la qualité des zones humides, de l’eau et des sédiments.

  • Les odonates (Libellules): Elles reflètent la qualité des zones humides et de l’eau.

  • Les invertébrés benthiques: Ils retiennent des composés chimiques toxiques. Ils peuvent aussi refléter la qualité des sédiments ou la teneur en oxygène dans l'eau.












Et l’humain?


L’humain est déjà utilisé comme espèce indicatrice dans un sens. On regardera la fertilité, la durée de vie, le taux et la nature des cancers, le taux de maladies, etc pour obtenir un idée de l’état de l’environnement.


Par exemple, plusieurs poursuites contre de grandes compagnies ont été intentées parce qu’elles polluaient l’environnement, ce qui a comme effet de rendre des résidents malades ou parce qu’une population à proximité développaient plus de cancers.


On peut penser à Monsanto, compagnie qui produit des herbicides et des pesticides. C’est elle qui a développé le «Round-up» qui est composé de glyphosate. Le glyphosate est reconnu pour être cancérigène. Les problèmes qui y sont liés sont le cancer du sein, le cancer du cerveau, la maladie coeliaque, des problèmes de foie, et pleins d’autres, bref, rien de bon.


On peut aussi penser à la Chine qui, à cause de la très forte pollution de l’air, voit ses résidents développer des cancers au poumons de plus en plus jeune. Quatre fois plus de gens décèdent du cancer du poumons depuis les 30 dernières années.


L’humain est donc aussi «utilisé» comme une espèce indicatrice des changements dans son environnement. Ces appels à l’aide sont une façon de solliciter la coopération, la compréhension et l’action, pour qu’ensemble on puisse trouver des solutions pour prendre soin de notre environnement, pour prendre soin de nous.

Baden-Mayer, Alexis. 2015. 15 Health Problems Linked to Monsanto’s Roundup. Disponible en ligne au: http://ecowatch.com/2015/01/23/health-problems-linked-to-monsanto-roundup/

Primack, Richard B. 2008. A primer of Conservation Biology. Fourth Edition. p. 55-56

Shanghai Daily. 2013. China says air pollution affecting physical, mental health of citizens. Disponible en ligne au:

http://www.shanghaidaily.com/national/China-says-air-pollution-affecting-physical-mental-health-of-citizens/shdaily.shtml

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