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Pourquoi protéger la faune et ses habitats?

par: Valérie Saucier

révisé par: Marie-Audrey Nadeau Fortin et Patricia Bolduc

« Aujourd’hui la seule condition de survie réside dans l’établissement d’un rapport plus humble avec la planète.» - Alain Gras

Moose

À l’échelle mondiale, le Canada possède 30% des forêts boréales et 20 à 30% des terres humides d’eau et prairies. À travers les écosystèmes canadiens, en passant par la tundra aux forêts mixtes tempérées, ce sont plus de 70 000 espèces qui maintiennent le bon fonctionnement des services écosystémiques. Les services écosystémiques comprennent par exemple la purification de l’air et de l’eau, la pollinisation, etc. Le développement, qu’il soit agricole, urbain ou industriel exerce une grande pression sur la faune et ses habitats. Ces activités ont entraîné une fragmentation, une dégradation ou une perte des habitats fauniques (par exemple : milieux humides, forêts, prairies, etc.). D’autres facteurs sont aussi en cause comme les changements climatiques, les espèces exotiques envahissantes et la pollution. La pollution a des répercussions immédiates et souvent prolongées sur les habitats et la faune, mais également sur l’économie locale et la santé humaine.

Nous ne faisons pas exception aux autres espèces puisque nous sommes entièrement dépendants de notre environnement. La protection de la faune et de ses habitats est donc synonyme de protection de l’humain, de nous tous. De façon plus concrète, la protection de la faune et de ses habitats nous permet de :

1. Conserver les activités récréatives et économiques

La gestion et la récolte durable des forêts et de la faune permet d’éviter l’exploitation abusive. Ainsi ce sont la chasse et la pêche qui peuvent être maintenue à travers les années. En récoltant seulement les surplus et en veillant à ce que les populations restent au dessus du seuil critique pour le recrutement et le maintien de la population en cause, la perpétuité d’activités comme la chasse ou la pêche reste possible.

2. S’ajuster aux conditions environnementales imprévues

Toutes les espèces possèdent des traits fonctionnels qui prodiguent des services écosystémiques comme la purification de l’air et de l’eau. Les écosystèmes peuvent tolérer une certaine perte d’espèces et maintenir leurs services écosystémiques puisque ces services seront maintenus par d’autres espèces qui ont les mêmes traits fonctionnels. Par contre, cette tolérance a des limites. La perte d’une espèce peut entraîner un changement dans la communauté et diminuer la productivité et les services écosystémiques possibles. Les modifications encourues peuvent aussi diminuer la capacité de l’écosystème à s’ajuster à des conditions particulières. Plus le nombre d’espèce est élevé dans l’écosystème, plus les chances d’ajustement et d’adaptation sont grandes face à de nouvelles conditions. Par exemple, dans les années 1970, un virus a dévasté les rizières en Inde et en Indonésie. Ce sont plus de 6000 types de riz qui ont dû être testés pour trouver une variété résistante au virus. La perte d’espèces irremplaçable nous obligera à recréer artificiellement les services que l’écosystème rendait, ce qui ne sera pas toujours possible et coûtera beaucoup plus cher que le coût de sa protection. Des recherches sont présentement en cours afin d’évaluer la valeur des services écosystémiques.

3. S’assurer une santé et une prospérité

Comme mentionné précédemment, la faune et ses habitats permettent à l’humain de

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conserver une bonne santé, notamment via la purification de l’air et l’eau, mais également par l’approvisionnement en nourriture et en médicaments. Certaines espèces produisent des substances qui nous sont grandement utiles. Par exemple, l’hirudine est une composante de la salive des sangsues et est utilisée par les médecins pour dissoudre les caillots de sang.

4. Continuer le développement durable des ressources

Les activités de pêche et de fruits de mer font vivre environ 80 000 canadiens. L’industrie forestière emploie 236 000 personnes pour la récolte, le broyage, la fabrication et la transformation. L’agriculture et l’agroalimentaire génèrent plus de 2 millions d’emplois. Sans la faune et ses habitats, ces industries ne seraient pas en mesure de fonctionner et de nous procurer poissons, papier, fruits, légumes, etc. En protégeant la faune et ses habitats et en s’assurant une gestion durable des ressources, ces activités pourront continuer encore longtemps à nous approvisionner.

5. Pour l’esthétisme

La nature, la faune, c’est beau en soi. Plusieurs milieux naturels sont utilisés pour «regarder» et pour des activités touristiques. Pensons à certaines régions du Québec qui misent sur la conservation de paysages naturels pour le tourisme ou encore la Sépaq et Parcs Canada. Chaque année, Parc Canada reçoit plus de 20 millions de visiteurs! Ce sont plus de 20 millions de personnes qui sont venus marcher, camper, observer et profiter de la nature.

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