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Pourquoi aller dans le sud: les migrations

Révisé par Marie-Audrey Nadeau Fortin

«La perception commence au changement de sensation; d’où la nécessité du voyage» – André Gide

Février. On commence déjà à penser à la semaine de relâche. Faites-vous parti de ceux ou celles qui auront le plaisir d’aller dans le sud pour la relâche?

Comme je l’ai mentionné dans quelques billets précédents (spécialité : combattre le froid, chauve-souris), certains animaux aussi vont se diriger vers des régions plus au sud pour la période hivernale. Ce sont des animaux migrateurs.

Migration : Déplacement sur une distance plus ou moins longue d’un endroit à un autre à certaines périodes de l’année ou durant une certaine période du cycle de vie.

Pourquoi faire une migration?

Cette question possède plusieurs réponses. La principale chose à retenir c’est que la plupart des stratégies adaptées en milieu naturel reposent sur le rapport coût/bénéfices (généralement on fait la même chose nous aussi : pensez à vos listes de pour ou contre avant de prendre une décision). Il faut donc comprendre que pour les espèces migratrices, les bénéfices de la migration surpassent les risques et les coûts de ne pas faire de migration.

Ceci étant dit, plusieurs espèces d’oiseaux migrent vers le nord l’été pour bénéficier des nombreux insectes qui y sont présents, du faible nombre de prédateurs et des journées plus longues. D’autres vont migrer pour trouver de meilleurs endroits pour la nidification ou la reproduction, comme le font les tortues marines et les anguilles. La migration vers le sud l’hiver permet également de dépenser beaucoup moins d’énergie à la thermorégulation (régulation de la température du corps). Les espèces migratrices peuvent aussi bénéficier des conditions hivernales imprévisibles, en étant parties ailleurs. Comme elles partent vers le sud, elles n’ont pas à faire face aux difficultés encourues lors de nos hivers rigoureux comme la difficulté à s’alimenter, à se thermoréguler, à se déplacer, etc.

La migration est souvent associée aux oiseaux. Probablement à cause des voliers de bernaches du Canada ou des oies blanches qui marquent l’arrivée du printemps et de l’automne. En même temps, cette association n’est pas fausse puisque c’est plus de 80% des oiseaux du Québec qui quittent la belle province pour l’hiver!

Par contre, il n’y a pas que les oiseaux qui font des migrations! Le caribou migrateur (son nom le dit) fait chaque année une migration de 250 à plus de 800 km pour atteindre les aires de mises bas et d’estivage (où il passera l’été). Le caribou montagnard fera de plus petites migrations entre les sommets l’été et les forêts l’hiver. Les anguilles vont également partir de la Baie des Chaleurs pour aller se reproduire dans la mer des Sagasses, situé au niveau du triangle des Bermudes. Quelques espèces de chauves-

souris aussi font des migrations, comme la chauve-souris cendrée qui est retrouvée dans le sud du Québec et qui migre jusqu’au centre du Mexique. Le monarque aussi passe une partie de sa vie dans le sud de nos provinces pour aller se reproduire dans une forêt tropicale du Mexique. Ça fait une très longue migration pour un organisme de si petite taille! (Pour en savoir plus sur la migration des monarques et voir des images saisissante de leur migration, cliquez ici)

Je ne suis jamais encore allée au Mexique, mais un jour viendra où moi aussi, je pourrai entreprendre une migration vers le sud de courte durée, qui recharge les batteries et qui réchauffe la couenne! Et vous? Ferez-vous une migration cet hiver?

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